Ce WE c'est adobada week end fever ! Pour l'asso, on organiser tant bien que mal un bel adobo. Mais c'est quoi l'adobo dit ?! Bon alors c'est une soupe d'oignon, aji et porc mariné au feu de bois que mange les borrachitos qui rentrent de teuf le dimanche au petit matin.
Donc l'emploi du temps ca a donc été de faire les courses le samedi matin. Un gentil papa nous amène à l'avelino dès 7h du matin. Bien sur on prépare pas l'adobo pour trois pélos mais pour environ 200 personnes. On commence par acheter 50 kg de porc. Ca envoie du gros, ça en fait du cochon ! Le boucher découpe à la chaine les 200 morceaux à la scie circulaire en manquant de se trancher les doigts à chanque passage. Le salaud, il a mal coupé, il n'aura que 195 morceaux. Un argument de plus pour faire baisser le prix de 7.5 à 7 soles le kilo. La suite des achats avec 20kg d'oignon et 2 d'aji seco. Yo, on est parti. Petite sieste bien nécessaire devant le maraton qui se profile.

A 15h, RDV avec les mamans qui doivent aider à cuisiner. Bien sûr y a personne, on commence sans elles. Vers 16h30 les premières mamans arrivent avec de bonnes excuses, on connait la chanson. Bien sûr je me colle les 20kg d'oignons, ce qui me vaudra un bon litre de larmes et des bons fous rires des mamans. Les vilaines. Je vais préparer le feu pour demain. On a pas trop de bûches, on risque de tomber en rade. Mais dans la cour de l'école, y a un arbre qui a l'air mal en point, je vais lui faire sa fête. Il en complement mort, je l'éclate à gros coup de pied ce qui nous fera bien 10kg de bûche en plus. Bien sur, la cuisine prend un temps fou, l'aji est trop sec et refuse de se faire mixer, les mamans se racontent leurs petits malheurs et pouf, il fait nuit. Très bien, je pars à la recherche de bougies ou d'ampoule car y a pas de lumière dans la salle. Je trouve une douille, du fil et une ampoule qu'on rentre precocieuneusement dans la prise et la lumière fut !

Demain le réveil est à 3h pour lancer le feu. Waf c'est tôt ! Le mieux serait de ne pas se coucher. C'est ce qu'on fait, en plus on a nos potes qui jouent au montreal. En route avec virginie et alexa. Cette soirée est placée sous le signe de l'ivresse. 10 soles les 3 cubas libre, c'est l'offre du soir. L'assemblée comme le groupe est terrassé. Un petite intervention au micro pour prévenir de l'adobada de demain. Autant precher dans le désert. Le chanteur chante alongé et les zicos plannent à 1m du sol. J'ai la tête qui tournicote. Oups il est 3h. En route pour l'école en passant par l'appart, chercher l'accordéon pour se maintenir en éveil jusqu'à l'aube.

A 7h les premières mamans arrivent pour chercher leur adobo tout fumant. J'ai la tête en sky, les cheveux qui poussent à l'intérieur. Les cubas libres de la veille devaient être préparés au kerosene. Dure est la chute. Qui suis-je ? Ca pique. Marita a pitié de moi et elle m'envoie siester une heure sur le beton, à l'etage.
A 13, il reste encore une 15aine de portions à faire partir. Trop tard, on est tous claqué, on se partage les restes entre combattants de la dernière heure et on rentre à la maison faire le dodo le plus loooonnng du monde !