Une chaise en voyage

A peine redescendu du misti, voilà un autre WE qui se profile à l'horizon. Pas question de rester terrer dans son petit chez soi. Bon alors un a un plan qui se profile vers le colca avec céline, virginie et les deux cyclorêveurs. Aparement céline était sur un coup et j'avais déjà vu le colca. Soucieux de ne pas interférer sur le super plan love de miss céline et d'en voir un maxx du pérou, je mise sur un autre plan.

Y a deux nouvelles volontaires qui sont arrivées la semaine dernière chez Nancy qui ont bien envie de faire une petite virée campagnarde. D'après la vue du haut du Misti y a un beau salar par derrière du pichupichu. Aller c'est parti, on va camper là-bas, y nous manque juste une tente, des duvets et un bus pour y aller. Pour le bus, après maintes péripéties, je trouve la rue ou passe les combis pour ubinas, le volcan en éruption du coin qui est à côté du salar. Pour le duvet je garde celui si douillet de rodo du misiti. Pour la tente, pas de tente mais bon on verra plus tard, c'est déjà bien ! Bon tout en presque prêt, sauf que, jamais deux sans trois, plan C, mes deux nouvelles collègues ont des galères avec leur appart et doivent parti un peu plus tard le samedi ce qui fait qu'on louperai le seul bus vers ubinas...
Bon alors faut parti moins loin... J'avais entendu parler de quequeña à 30 min dans la campagne, ca pourrait le faire... Roule pour ce plan C.

Samedi 11h on a toujours pas de tente. On fait le tour de la ville, trop cher à louer ou à acheter... ou partira sans tente, deux bouteilles de rouge à la place : autre moyen de se rechauffer . Avec tout ca, il est déjà 14h, heureusement on chope un combi qui passe devant nous en direction de quequeña. On saute dedans, notre bonne étoile a qd même l'air de nous gueter.
Arrivée sur place, un groupe de pépé est en train de tiser sur la place. On les connais ni d'eve ni d'adam mais il nous tentent directement leurs bières. Les gens de ce blede sont vraiment adorables, ça nous change des citadins arequipeñens. Après quelques gorgées, on se met en route vers... on va où au fait ? Ah ben on a cas suivre la canalisation d'eau, y a forcément une source au bout non ? D'après les gens du coin c'est à 2 ou 3h ce qui pourrait étre pas mal, sauf qu'au pérou 2h, c'est souvent 5... On arrive étonnament 2h plus tard à la source, un petit coin de paradis à ciel ouvert. En remontant sur quelques mëtres on se trouve un autre coin de paradis, pour camper cette fois : du sable fin des pierres pour bâtir un foyer pour le feu et du bois sec un peu partout. Après une baignade bien méritée, on constitue un bon gros tas de bois pour la veillée. Vu qu'il n'a pas plut depuis pas mal de mois, ca pars illico et ca flambe sec. Avec un petit fromage suisse, du pain et le rouge tout est parfait. En plus la nuit n'est pas trop froide, le feu n'y est pas pour rien mais ca fait plaisir pour une belle étoile à 2500m.

Le lendemain, on continue a monter un peu en mode canyoning. Ca y est, après presque 3 ans de bon et loyaux services, mes vans rendent l'âme, elle se fends sur toute la longueur. Heureusement, avec le chouchou de tifaine je me fabrique une petite armature qui me tiendra presque toute la journée. Ce lieu est vraiment magique, c'est après quelque temps à barboter dans les petites piscines naturelles creusées dans la roche et passer visiter un petit village alentour qu'on retourné sur quequeña se prendre une petit mousse avant le départ du dernier combi pour arequipa. Un WE parfait pour une organisation one again, tout ce qu'on aime !

C'est donc ça qui me prédestinait à mes aventures au pays des lamas !

En ce moment on heberge juju, un cyclovoyageur qui se descend les andes de Lima à Ushuaia sur 6 mois pour faire la promotion du don du sang. Il a fini par ramener couch surfer sur nos canapés deux collègues qui se font tout le tour de l'Amérique Latine depuis 1,5 an. Bref des athlètes, des brutes. Julien est en avance sur son planning et se mettrait bien un volcan sous la dent. Je lui parle de mes déboires passés sur le Misti. Un goût amer de défaite me remonte. Je vais me le faire cette fois. Rien de prévu ce WE, les deux huluberlus se joignent au groupe. On part après demain. Juste le temps de se préparer psicologiquement; d'emprunter un sac de couchage plus chaud que ma chose pour dormir sur la plage en été et quelques courses pour être paré ou presque à la grande ascencion. Mes nouveaux collègues cyclovoyageurs assurent les tentes et réchauds. La veille du départ, comme la dernière fois, je me sens pas top, je crois que ca doit être psicologique, la pression qui monte.

Ouf, le matin du départ, je me sent mieux. Réveil 4h avec un petit dej de champion. Mes collègues de grimpette sont des ogres, chacuns sont petit metabolisme. Bon alors le hic d'aujourd'hui c'est que il y a un recencement national de la population et que les périviens sont en mode couvre feu, interdit de sortie de leur maison toute la journée et ce, dès 6h du matin. C'est pour ça que les potos péruviens n'ont pas pu se joindre à notre expé, puros franceses. Et partant de la maison à 5h on trouve de justesse un taxi qui peut nous monter vers le misti.

Pour ce trip, c'est moi le guide ! J'espere que je vais me rapeller du tortueux chemin qui mène au pied du monstre. Heureusement, on y arrive sans trop d'embuches. Mes camarades cyclocramés ont chaussés leur botes de 7 lieux. Moi je reste avec mes foulées d'être humain standard et me fait distancier comme un bleu. Ils auront qd même la courtoisie de m'attendre de tps en tps. Ce soir on dort à 4700 après 2100m de dénivelé. Chaud patate la montée, c'est pas gagné pour demain. Je passe la nuit en amoureux avec julien. Je m'attendait à un froid puissant comme lors de la première montée en Juillet, ça sera en fait une très bonen nuit et le duvet de rodo sera douillet à souhait.

Réveil 4h. Pas trop grave vu qu'on s'est couché à 19h... Yves a déjà allumé le réchaud et le tend une grosse gañelle d'avoine lactée et sucrée, le petit dej des winners photocopieurs. Une fois lesté de cette paté, je suis cho sa mère, il va pas comprendre ce qu'il lui arrive ce misti. Après 10 foulées, les courbatures de la veille qui me chatouillent et la pente à 100% sous les pieds, je revoie mes ambitions. Comem d'hab, mes collègues montent comme des machines et me mettent au moins 20 min d'avance dans la vue à la première pause. Je fini par me retrouver à l'endroit où j'avais abandonné en Juillet; moi qui pensais qu'il restait quelques metres avant le sommet, erreur ! L'altimetre d'yves indique 5300m. Il en reste 500. Pyragore me rapelle qu'avec une pente à 100%, j'en ai racine de deux fois plus de pente, bref, j'y suis pas encore. La montée est évidement de plus en plus pénible. Bien sûr à cause de l'air qui manque de plus en plus et de mes forces qui réduisent mais aussi qu'au passage de chaque cornique, une autre apparait derrière alors que je m'attendais à un cratère.

Au bout de la nième corniche j'apperçoit enfin la croix de fer de 10m qui indique le sommet. T'es fait comme un rat Misti, cette fois tu m'auras pas. C'est à bout de force que je rampe presque jusqu'à la toute cime de ce tas de pierre fumant. Mes collègues sont déjà là depuis une demi heure mais m'en fout. Le paysage à 360º sur toute la région et le st nectaire que gaelle sort de son sac me remettent un coup de gouache.

Après une petite heure au sommet, c'est l'heure de la redescente. Cetet fois c'est une autre histoire. On descend en courant toute blinde, surfant sur le gravier et en un heure on se retrouve au camp de base après 1100m de dénivelé. Même topo pour le reste, tout shooss, one again et 4h plus tard on est dans le combi. Belle aventure.