Une chaise en voyage

La doble vuelta al TiticacaLa doble vuelta al Titicaca

Un pote du lycée, francky, a cessé de vente des prêts à des communes du val d'oise pour passer trois semaines autour d'Arequipa. Bien sûr, il veux voir tout ce qui se voit (Machu, colca, uyuni, nazca) et tout ce que j'ai déjà vu... La première galère est donc de trouver une destination commune. Le chili pour faire du parapente, c'est la meilleure période, oui mais ca coute pépette.

D'un coup, sans prévenir, une idée à la con germe dans nos deux cerveaux chétifs : on a cas s'acheter une caisse ! Ben oui facile, on prend une vieille cox ou un combi VW et roule jeunesse. Au retour on le vend le même prix et on n'en parle plus, une idée qui roule... Enfin presque, on part dans 36h et demain c'est férié. Oups, à pars une cox à $2300 et plein de combis pas à vendre, bref rien ne se concrétise... On revoit donc nos ambitions à la baisse, direction le terminale de bus !

Là-bas, on se dit que bof, le chili c'est cher et le parapente on peut en faire en France. Bref, partons ailleurs, moi je dois passer une frontière pour renouveller mon visa qui arrive à exiration donc pas question de rester au péru, reste la bolivie. Ca tombe bien, y a des tas de chose à faire en Bolivie ! Billet pour Puno donc, après inch allah.

14h, arrivée Puno, 14h05 un bus part pour Copacabana en Bolivie, le dernier de la journée. Bus ultra touristique blindé d'Américain et de ces connards d'israeliens. Ils sont pires que tout ces gars là, à se la peter et hurler plus fort que les pires américains, un calvaire. Je vais finir antisémite un de ces 4 à ce train là. Ce qui me rassure c'est que je suis pas le seul à penser ça. Les israeliens n'ont pas plus de potes au moyen orient qu'à l'autre bout du monde. Bonm j'en ai fini sur ma petite satire sur les occupants de la palestine. La soirée à copacabana est évidement un délice, encore plus en ce soir de toussaint où tous les habitants du village se retrouve dans un champ à se descendre des caisses de bières au retour du cimetière. Icim d'ailleurs, on emmène bien sur des fleurs au cimetière mais aussi de quoi s'ennivrer largement sur la tombe de ses encètres, leur dire qu'on les aime au moins autant que la Paceña !



























Le lendemain, grosse ballade sur les rives du Titicaca. Francky souffre un peu, son corp n'est pas encore habitué aux 3800m d'altitude. Le chemin n'est pas touristique pour un sou malgré les paysages à couper le souffle. Les habitants sont adorables et demandent même à se prendre en photo avec nous, à se demander qui est le touriste ! Au retour 12h de sommeil pour le Francy exténué. Bon, on va où maintenant ? J'irai bien à coroico, au dessu de La Paz pour descendre la route de la mort à vélo, mais le tour est facturé environ $50, hors budget. J'ai entendu parler d'un petit bled apellé Sorata sur la cordillera Real, ça sera notre destination pour demain.

Là-bas, la charmante allemande qui tiens l'hotel nous tends un petit morceau de papier laissé par deux français arrivé le matin. Il ont un plan pour un trek de trois jours vers un glacier, 2600m plus haut. On a justement une tente et des bons duvets dans nos bagages, c'est parti pour l'aventure. Le soir on rencontre nos futurs camarade de montée. Luc et Marine bossent tout les deux pour MSF, logisticien et infirmière, ils me fileront de bon tuyaux pour mes futurs entretiens à mon retour en France. D'après eux, j'ai toutes mes chances pour un poste d'admin, une très bonne nouvelle !

Au village une petit fête s'improvise dans la rue avec quelques guitares, un tambour et un concertina. Bien sûr, la bière coule la flot et hommes et femmes sont largement imbibés. On m'invite à danser quelques pas de danse aymara et à descendre quelques bouteilles. Bonne ambiance, je m'en retourne un peu titubant vers l'hotel, heureux de ce bon contact avec l'habitant. Bonne nuit pour être en forme pour demain.

Le premier bivouac se fait à une lagune à 4000m d'altitude. Le temps n'est pas au RDV, le brouillard se transforme en bruine et il fait un froid de canard. Le petit maté de coca et la bonne ambiance qui regne dans le tente cuisine nous réchauffe tant bien que mal. La nuit passe bien lentement, mon gros duvet n'est même pas à la hauteur, celui de francky non plus. Le lendemain, le brouillard est toujours aussi épais et Francky jette l'éponge, l'altitude lui tape sur le système et décide de redescendre, dommage. On doit dormir au glacier ce soir, la montée se fait dans un brouillard toujours plus épais et menacant, pourvu qu'on se tappe pas la neige là haut ! Heureurement juste avant l'arrivée au glacier, on passe au dessus de la couche de brouillard qui deviens alors une mer de nuage sur fond de lac Titicaca, de l'enfer au paradis. Le glacier est magnifique, la soirée magique; la nuit froide mais bon, fallait bien s'y attendre, et puis qu'importe un peu de froid quand on est hébergé au paradis... Descente 4 à 4 dans du brouillard mouillant, belle petite parenthèse de nature dans la haute cordillère Bolivienne.



















































Pour la suite, Francky est un peu juste sur le timing. On doit retourner au Pérou pour qu'il aille à Cuzco puis le Colca. Pour le retour vers le pérou, je propose de faire le tour du lac qu'on a déjà bien entamé. Il faut se rendre à Puerto acosta, à une 100aine de bornes d'ici. Personne dans le village ne connais ce bled ni ne sais comemnt y aller ! Il y a une petite frontière paumé par là bas, ça devrait pourtant le faire. Le trajet n'est pas des plus simples. Prendre le bus vers la Paz et descendre au Y de la ville de Achicali (ou un truc dans le genre) pour choper un collectivo vers Charabuco. Après une heure d'attente, le seul engin à quitter le pueblo se trouve être une camion a bestios, on se fait donc transporter dans la benne jusqu'à Escuma, la fin de la route goudronné. Les deux dernières heures se font sur un pneu, à l'arrière d'un pick up surchargé sur une piste défoncée. Ouf, enfin arrivé à Puesto acosta, le bout du monde, ou du moins, de la Bolivie.

La fontière n'est plus qu'à trois heures à pieds. Il n'est que 16h et on peu y arriver avant la nuit, camper là bas. On demande quand même au commissariat le chemin. Là c'est la grande désillusion : la frontière ne délivre pas de visas, ni du côté bolivien, ni du côté pérou. En bref, pas de tampon ! Et où qu'on peux se le faire faire ce beau tampon de sortie de Bolivie ? A La Paz ou Copacabana nous réponds tout sourire le fonctionnaire. Bref on est coincé à une poignée de kms du pérou dans un bled pourri, coincé pour une histoire de tampon. La Paz est à presque 200km et Copacabana est de l'autre côté du lac. Bien sûr, aucun bateau ne fait la traversée ! On tombe par hazard sur les deux autres touristes du bled, deux allemandes venant du Pérou. Elles avaient eut la presense d'esprit de se faire tamponner à Puno. Le bled est sinistré, heureusement une petite auberge miteuse nous héberge pour la nuit et on trouve difficilement une poignée de pates, du fromage sec et une sauce tomage pour se faire un repas de fortune sur le réchaud des filles.

Pas d'alternative, le lendemain il fait se refaire toute la piste en sens inverse plus le retour la Copacabana. A 8h le curé du village nous emmène dans son 4x4 jusqu'a escuma, d'où on chope de justesse un des rares combis pour la Paz qui se rempli en 20 secs dès sont arrivée sur la place. On jette nos sacs sur le toit avant de se jetter nous même dans le combi pour se trouver deux places et ne pas rester plus de temps à poirauter. Descente a Huarina, encore un Y pour se diriger vers Copacabana cette fois en sautant de combi en combi ou passer le detroit en bateau et rebelotte combi pour copa. De là (enfin un peu de chance) un bus de touriste part pour Puno ahorita. On passe enfin la frontière (celle avec des tampons !) et on arrive a Puno avant la nuit. Journée creuvante mais une bonne truite sur le bord du lac nous redonne la pêche. Francky prend son billet pour Cusco, moi pour AQP. En rentrant tard le soir à l'appart, j'aprends que Tifenn et Maud étaient à Puno , si j'avais su je serai resté un peu plus longtemps, ainsi va la vie. Et pour le parapente au Chili je crois que je vais annuler, trop de sous a budgeter, Panpachay a besoin de coordinateur et puis une petit treking de 10 jours vers le machu picchu se profile, je prendrais mes vacances plus tard ! J'en ai déjà bien profité !
















Inkapable : episode 15 (Ice age)Inkapable : episode 15 (Ice age)