Woof, me voilà de retour de 5 jours de vélo à la one again autour du Chimborazo, le toit de l'équateur. Je sais pas bien á quoi m'attendre, ca vaux mieux comme ça ! La veille du départ j'avais fait le trajet Riobamba-Baños en bus et j'ai un vague souvenir que y a un col à passer. Ca avait pas l'air bien sorcier... première erreur.

Premier jour :
Je suis donc à Baños, à 1800m d'altitude (une broutille pour les andes), en gros je suis dans un trou et je dois en sortir. De plus la route directe entre Baños et Riobamba est fermée pour cause de volcanisme, du coup je dois faire le tour par Ambato. Je me lève quand même peinard à 9h en pensant que j'en aurai que pour 3h de montée jusqu'au col. Effectivement ca monte 3h jusqu'à la ville d'en haut. La montée donne une belle vue sur le volcan Tungurahua qui est en eruption depuis deux semaines.
Je casse la croute mais la surprise qui suis, c'est que je ne suis pas du tout au col, loin de là ! Ça monte et ça monte sans arrêt... quand je demande la route pour Riobamba aux habitants, ils font des gros yeux en me demandant si je veux y arriver ce soir... Ça annonce rien de bon... J'en peu plus, il est 18h30 et je n'ai fait que monter; la nuit rombe je vais devoir camper. Le souci c'est que je suis sur une voie express et que le terrain ne se prète pas forcément au camping. Heureusement, derrière un talu, je trouve un petit terrain plat pour poser la tente. La vue est tout de même jolie et avec des boules quies, j'arrive à couvrir partiellement le bruit des camions. Avant de m'endormir je fini l'Alchimiste que j'ai commencé il y a deux mois. Le ¨muchacho¨ a réalisé sa ¨Leyenda Personal¨; vu comme c'est parti, je vais réaliser la mienne.

Départ de Baños Petite vue du pont Le volcan de Baños en eruption Toujours en eruption Petite halte sur la longue premiere étape C'ets qd qu'on arrive ¿ Mon petit campement Derriere les plumeaux, l'autoroute !

Deuxième jour :
Réveil 6h, c'est pas tout ça mais j'ai déjà du retard sur mon petit tour, En sortant de la tente, je m'apperçois qu'elle est recouverte de cendre. C'est le volcan qui nous envoie tout ca, l'enfoiré. Je crois que je suis pile dans la trajectoire de la fumée : ma peau se recouvre peu à peu de ces cendres et je dois rouler avec les lunettes pour pas m'en prendre dans les yeux. Encore 1h30 de montée jusqu'au col. Victoire ! Euh tiens c'est quoi au loin ? Les voitures sont arrêtées... un accident. Non c'est un blocage de manifestants. Je demande ce qu'ils veulent. Personne sais et tout le monde s'en fout pas mal. De toutes façons y a toujours un truc ça revendiquer dans ces pays. Bon c'est pas tout ça mais j'ai déjà assez de retard les enfants alors je prend mon vélo et je le passe par dessus la barricade de pierre comme si de rien n'était. Je m'attend à me faire lyncher mais j'ai le droit à des ¨Hello mister, where are u from ?¨. Bon déjà c'est pas un blocage contre l'impérialisme américain ! Je sympatise donc et bye bye les copains: voilà l'avantage d'être a vélo. Du coup j'ai tout la voie pour moi vu que personne d'autre ne passe, sauf ceux qui font demi-tour.
J'arrive à Riobamba pour le petit dej' à 9h30. Je me dit aussi que j'ai vraiment trop galéré hier avec le matos de camping. Je laisse donc au deposito d'un hotel, tente et duvet, soit 5kg de moins dans les montée andines.



10h, c'est reparti, un mec m'as dit que pour rejoindre Guaranda y a un col à plus de 4000m à passer. Oups, Riobamba est n'est qu'à 2700... En sortant de la ville je rempli ma bouteille dans une station service. La vendeuse me demande où je vais. En apprennant la destination elle m'offre une bouteille de limonade. Le genre de geste qui fait bien plaisir ! C'est fou comme les gens sont plus sympa quand on voyage à vélo. Le vélo ca a aussi comme avantage de dire bonjour environ 100 fois par jour, de profiter un max de tous les paysages, des odeurs, des dénivelés andins et même de se rendre compte que les moutons ont de la laine sur les couilles ! Bref, c'est canon le vélo.

Je me requique dans un boui boui pour continuer ma route vers le fameux col. Beaucoup plus loin, un panneau indique que je suis à 3960m ! Ca y est plus que 40m !!! euh... mais c'est pô vrai, on m'aurai menti ?, j'ai du encore monter 500m de dénivelé pour arriver au col ! Du coup j'imaginais à chaque virage que, ça y est, c'était là... mais non. Pou arranger le tout il commence à pleuvoir... puis à grêler, ajoutez à cela un bon vent et 4500m d'altitude et vous obtenez un p****n de froid de c**nard ! Un fois au col, une peinture du Che me rapelle ¨Hasta la victoria, siempre¨ ! Tu m'etonnes Che ! Ca y est, c'est la victoire ou pas ? "Non mon fils, tu vas encore en chier pas mal jusquà la vistoire!" me réponds-t-il d'une voix grave. Il avait raison le Che.

J'entamme la descente à fond les ballons. Un panneau me dit ¨Bienvenido a Guanranda¨, mais ça n'est que le panneau d'entrée dans la région de Guaranda et pas dans la ville ! Juste après, un autre panneau me dis que la descente est très dangereuse et que je dois lever le pied et penser à ma famille qui m'attends. Pour rendre la descente encore plus dangereuse un grosse pluie gelée s'abat de plus belle sur ma tête. Là c'est la vraie dèche, je descends à fond la caisse sur la route pleine de nids de poule énormes avec ma cape de pluie qui ne couvre que la moitié de mon corp, je suis complétement trempé et je sent plus mes pieds. rop préocupé par arriver dès que possible à la ville, je n'ai pas le temps de me demander ce que je fous à 4500m les yeux plein de pluie à slalomer entre les camions. Sur la route il y a queaues hotel mais ils sont fermés évidement. Plus loin je m'arrete à un hôtel éclairé mais c'est une pharmacie ! J'ai mal lu. Ça y est, il fait nuit et je suis congelé. "Plus que 5km " disent les uns, "Plus que 15" disent les autres... Heureusement, je descend tellement que la température augmente et le sang recircule dans mes pieds bleus. Un nid de poule ! Paf, mon sac s'ecrase sur le bitume, j'aurai du mieux arimer mon bardat.
Ça y est ! La ville, j'y suis ! Bientôt 13h que je roule. Je rentre dans le premier hôtel, c'est pas cher, y a de la moquette et, surtout, de l'eau chaude.

Dans la chambre je fait l'inventaire des dégats, tous est trempé sauf un T-shirt et une paire de chaussette. Aïe, même mon passeport a pris l'eau : la moitié des tampons sont illisibles, ouf celui d'entrée en équateur est intact ! Je saute sous la douche chaude et je m'endors devant une tele-novela. Pas le temps de savoir si Paulina va payer la rançon pour liberer sa femme de chambre des mains d'un infâme brigant...

Ma fiere monture Des manifestants coupent la route No pierdas tu identidad ! Voyez la fumée du volcan Bah mon cochon ! Equateur, entre modernité et tradition Entre Riobamba et Guaranda Mon copain l'ane Ma copine la biquette Une dame lambda dans un village gama Ben c'est beau c'est tout Et je trace ma route... Petite pause casse croute 3960m, et ca monte encore !!! Vue sur la vallée Crie pas trop vite victoire !





Troisième jour :
Ouf, j'ai pas la crève, la douche chaude d'hier m'aura sauvé. Par contre rien n'a seché dans la nuit et je remet mes affaires trempées, ça réveille. Aujourd'hui, je vais à Salinas, un petit village de montagne à 3550m. Pour il aller, les gens m'indiquent la route d'hier. Ah non je me retappe pas le col hein. Heureusement, 10km plus haut, ca bifurque sur une route de terre. J'ai enfin ce que je voulais de ma ballade : des beaux paysages, de la boue, des lamas, des montées ET des descentes, l'altiplano quoi. Au bout de 5h je suis déjà arrivé, trop facile. Dans le seul hôtel du village, le staff est autour du feu à parier des centimes au dé. J'interromp la partie quelaues instant pour m'installer dans un chambre puis je descend parier avec eux. Les pauvres, je leur met une br***ée et je gagne presque un dollar. Sans rancune, on va se faire une pizza au seul resto du bled.

Guaranda, la terre promise En route pour Salinas C'est beau les andes Cherchez pas, il est la le paradis ! ... et l'enfer du vélo Welcome to Salinas Y a que des poules a Salinas !

Quatrième jour :
Là c'est une autre paire de manche. Il parrait que il y a 80 bornes jusqu'a Ambato. Je pars donc à 7h, après une bonne nuit de sommeil. Ca monte mais je le savais. Evidement ça monte plus que prévu et les 4000m d'altitudes et la fatigue accumulée n'arrange rien à mon avancée. Mais les paysages sont magnifiques, intactes. Sur la dernière montée, j'en peux plus, je pousse à côté de mon vélo. Un pick- up arive doucement. Aller je tente, je m'accroche à une chaîne qui pend derrière et je me laisse trainer. C'est pas facile, la chaîne me scie les main et je dois gerer la direction avec une main en évitant les nids de poule que je vois pas venir. Les autochtones dans la benne me regardent avec des gros yeux et secouant leur voisins endormi pour lui dire "Eh mec, on a un gringo attaché derrière!" Je tiens qd même un ou deux kms, jusqu'à col presque. Une demi heure plus tard, je me retrouve au col d'y à deux jours, celui du Che à 4500m, ca veux dire que j'ai du passer à 4700 avec ma bécanne. J'ai presque monté l'équivalent du mont Blanc à vélo !
A partir de là c'est la descente infernale jusqu'à Ambato. Evidement, il pleut pour que ça soit pas trop simple mais 6h plus tard, je suis à Ambato situé à 2800m soit 2000m de descente.

Mais c'est beau quand meme Ca envoie toujours du gros C'est la mer au loin les mecs ! Au col de Salinas Ben c'est un paysage quoi... Ca aussi Un dame Upsilone dans un village Alpha Un lama me bloque la route Merci mon pote Un Beta dans un trou Ca claque en fait Le canyon du cauchemar Ca se leve, je vais prendre cher Hasta la victoria siempre Le chimborazo, sous les nuages Coucou l'ane Coucou le lama et ses copains cUmidaS dispo ici Ambato, enfin ! Cinquième jour : Je doit relier Baños, ma ville de départ pour clore la boucle. Encore 1000m de dénivelé à descendre. Ca roule tout seul. Sauf à un moment où la route est coupée pour cause de travaux, il faut faire le tour en montant la montagne. Alors ça me va pas du tout, j'ai prévu de descendre aujourd'hui. Comme avec les manifestants de l'autre jour, je passe mon vélo par dessus les tats des sable et je trace à travers les Caterpilars et disant Bonjours aux ouvriers. Avec un peu de courtoisie tous passe et je me retrouve de l'autre côté en moins de deux. J'arrive à Baños vers midi. Ça y est j'ai bouclé la boucle ! Mais j'ai loué le vélo jusqu'au soir et il me reste un peu d'énergie, je vais donc descendre jusqu'au Puyo, 60km plus loin, il parrait que ça vaux le coup, et sur la route y a de belles cascades. En effet, le paysage est magnifique et se transforme peu à peu en jungle. C'est fou, il y a 30h, j'étais sur les hauts plateaux andins gelés et maitenant je me croirais au Nicaragua ! A 17h, je jette le vélo sur le toit d'un bus et je remonte à Baños pour rentre le vélo avant que ça ferme. La vendeuse est pas mal étonné du tour que j'ai fait, d'habitude les gens font des baladounettes d'un jour avec. Le vélo est tout dégueulasse, plein de boue, les feins sont morts et les vitesses grincent, merci pour tout ! Moi aussi je suis dégueulasse d'ailleurs alors je vais faire un tour aux bains themaux de la ville pour me relaxer un peu. Un bonne aventure comme on les aime, quand est-ce qu-on repart ?
Pub pour sorciersOn vend du charbon pour petits et grands !Enfin je suis retour !La coulée de lave qui a recouvent la route en 1999 est toujours là !La vallée sous BañosCatarata del diabloDans un petit ville entre Baños et el PuyoSur un pont suspendu en tôleDrôle de maisonBelle chute d'eau en bord de route