Voilà six jours dans mon paradis de San Agustin et plus qu'une semaine en Amérique Latine, tout va vraiment trop vite. Je quitte ma cabane de hippie sur la montagne pour choper un bus pour Cali. Voyager de nuit, ça m'economisera du temps, et le temps c'est du fun, et le fun c'est bien. Ce qui est con c'est qu'en Colombie les bus sont hyper cher et son presque plus pourris qu'au péru, y a un truc qui m'échappe. J'arrive au petit matin dans la capitale mondiale de la salsa, la seule ville de colombie où il est plus conseillé de sortir de nuit que de jour, car y a plus de monde la nuit ! On va voir ce que ça donne.

Y a de la vie par ici. En rentrant du marché je tombe suis l'ouverture des éliminatoires mondiaux de Tango pour la Colombie, rien que ca. Quelques uns des meilleurs couples de la ville offrent quelques démos à la rue. Je suis pas forcément du genre émotif mais là c'est vraiment quelque chose d'énorme, c'est plus qu'une danse, c'est de la se(n/x)ualité en robe de soirée, c'est beau c'est tout. Ca y est, la ville me plait déjà.

Je croise deux Suisses que j'avais vu à San Agustin, me voilà accompagné pour ce soir. Ah oui c'est vrai les Suisses voyagent toujours en groupe, on sortira donc avec toute la troupe...
Toute une avenue de la ville est dédiée uniquement à la salsa, ça danse jusque dans la rue. On se fait harranger de tout part pour rentrer plutôt dans cette boîte plus que dans l'autre parceque celle-ci y va y avoir un super show sexy d'une bombe caleña ou que l'autre y a des démos de pros de la salsa, a ver.

La soirée a du mal a prendre de l'ampleur, mes collegues Suisse sont pas des plus délurés et parlent une langue inconnue. Je tente d'inviter une ou deux caleñas mais y a toujours un "novio" dans le coin qui complique l'opération. De toutes façon, une heure plus tard, une bagarre au fond et tout le monde s'éparpille (chemise ouverte, chaîne en or qui brille...), c'est pas gagné. Mes Suisses vont se couché, et oui il est presque minuit tout de même ! Bon ça sera pas la grosse jaille que j'imaginais, on m'a menti.

En rentrant à l'hotel, mon camarade de dortoire est aussi dépité, il s'en fait dragué par des gamines de 16 ans, soit trois fois son age, pour lui aussi la soirée se fini en queue de poisson.

Je me réveille avec un indien au dessus de moi (enfin du lit superposé evidement!). Lui aussi a passé une soirée à la con et veux prendre sa revanche ce soir, c'est d'accord. Un coin de la ville est surnommé la sillocone valley, plus pour la plastique des demoiselle que pour un quelconque côté culturel. Me voilà dans la boîte la plus branchée de Cali avec mon nouveau collegue indien et mon allemand. C'est officiel, les Colombienne sont définitivement les plus belles femmes du continent. Si les premiers hommes viennent d'Afrique, les premières femmes viennent de Colombie ! Evidement y a un hic dans l'histoire. Erreur culturelle de notre part, ici on ne sort pas pour rencontrer du monde mais pour danser avec sa copine. En gros tout le monde est accompagné et pas touche à ma copine. Là dedans ils savent ce que c'est que danser, c'est chaud bouillant. Nos voisins de table ont l'air de barrons de la drogue accompagnées de blondes siliconnées, on se croirai dans un bon gros film américain. Mon voisin barron de la drogue me demande du feu et m'offre une bouteille à $80000 pour remercier mon admirable geste. Très aimable.

Oups il fait déjà presque jour et on a prévu de se faire un parc national vers Armenia, vallée de Cocora, sur la route de Bogotá aujourdhui. Juste le temps de rentrer à l'hotel et de plier bagage. Aie c'est dur, on m'avais pas prévenu, le parc est magnifique de ce que je peux en voir quand j'ai les yeux ouverts. Ce soir je monte sur Bogotá.

Manif anti paramilitaires à CaliEn cas d'envie de gerber, demande un sac