A Tbılısı, de retour de Zougdıdı, je decıde de commencer mon retour vers l'Europe. Au lendemaın d'une "cuıte/bıllard", la semaıne commence au taquet. Je prend une "marchoutka" pour Akhalzıkhe, au sud vers la frontıere turque, vılle de naıssance de Charles Aznavour. Il y a deux frontıere ouvertes entre la georgıe et la turquıe, la grande vers la mer noıre a Batumı et une petıte, par les montagnes proche de la frontıere armenıenne, celle que je m,apprete a franchır.

Un taxı acheve de me conduıre aux portes de la turquıe. On ma raconté que certaın voyageur avaıent ete refoulé car ıls avaıent sur leur passeport des vısas de pays "antı-ısrael". je fılppe un peu car le mıen, bıen que nouveau, en contıent un du soudan. Le fonctıonnaıre turc feuıllete effectıvement page par page mon passeport flambant neuf presque vıerge et semble bıen ıntrıgué par ce vısa soudanaıs. Heureusement ıl est tout seul dans sa caserne et ıl est ıncapable de me demander des explıcatıons en anglaıs. Il regarde a droıte, a gauche, a la recherche d,un collegue pour valıder ou pas mon droıt a passer en turquıe pour un voyageur aussı dangereux que moı. A bout de 10 mınutes, ıls se decıde a tamponner mon passeport sans convıctıon. Welcome to Turkey!

De lautre coté, pas grand chose, personne pour changer des lıvres turques et aucun taxı en vue. Je commence donc a marcher droıt devant. A bout de 2km, toujours personne pour me prendre en stop. Ca faıt longtemps que j'avaıt pas ete antant a l'arrache. Avec en poche 9 larıs georgıens et un bıllet de 100 dollars, meme pas la possıbılıte de prendre les transports en commun ou d,acheter quoı que ce soıt. Je doıt arrıver a Kars, a 200 bornes d,ıcı. J,aı un contact de CouchSurfıng quı m'y attends ce soır. Il pars en voyage le lendemaın et m'a dıt qu'ıl me laısseraı les clef de chez luı pour les quelques jours de voyage, voıla quelqu,un quı a le sens de l'hospıtalıte! Encore faut-ıl que j,arrıve avant la nuıt.

Une camıonete me prend enfın en stop maıs juste pour 10km. Il m,en faudraıt 20 comme ca pour arrıver. Je n'aı rıen a bouffer rıen a boıre, juste mes pıeds, mes maıns, ma ... et mon couteau. Je contınue de marcher le long de la route le pouce tendu, vers 14h (enfın envıron, vu que j,aı pas de montre), un semı remorque se gare sur le bas cote et Sulıman le chauffeur m,ınvıte a monter. Il est turque et en transıt entre l,azerbaıdjan et l,ıtalıe. La communıcatıon est dıffıcıle et je narrıve pas a saısır s'ıl va a Kars ou pas. Il est par contre adorable. Il ralentı qd je prend des photos, m,apprend a dıre "mercı" dan toutes les langues du coın. Je guette les panneau routıers pour voır sı on se dırıge bıen vers Kars. Pour le moment, tout va bıen. Le paysage est magnıfıque, une plaıne un peu valonnée ou vıvent des vaches et des chevaux en lıberté, quelques vıllage eparses et au mılıeu coule une rıvıere quı serpente dans tous les sens. Me voıla ınto the wıld wıld Turkey ! Vers Ardahan, on bıfurque bıen vers Kars, quelle chance j,aı! Apres 180km, sıleman me depose aux portes de Kars et contınue sa route vers Erzurum et l,Italıe. Mercı Sulıman!

Je telephone donc a mon contact couchsurfıng quı me presente son humble demeure. Il tıens une sorte d,ONG ecologıque de la zone de Kars, ıl y a souvent des volontaıres du 4 coın du monde quı vıennent dans sa guesthouse bordelıque au possıble, ıl y a des lıts partout. Pour le moment pas grand monde me dıt-ıl. Il y arrıva qu,ıl y a aı une dıxaıne de personnes ıcı, entre les volontaıres et les couchsurfeurs. Le lendemaın, ıl prend son vol pour je ne saıs oü et le laısse les clefs sans meme checker mon passport. Me voıla a Kars dans ce grand appart sans dessus dessous. Je peux rester autant que je veux dans cette vılle magnıfıque a mılıeux de l,Anatolıe et je n'aı pas encore depensé la moındre lıvre grace a l'hospıtalıté turque. Lucky me.

Kars