Une chaise en voyage

Au retour de chez le shaman, on se fait inviter chez son collegue. On avais prévu de dormir en hamac mais il nous préte carrement son lit, c'est pas plus mal. Au matin, évidement ses sept enfants ont la patate dés 7 heures et les quelques planches de bois qui font office de mur me font oublier trés vite mon envie de grasse mat'. La téte en sky, les cheveux qui poussent á l'interieur, je me traine tant bien que mal jusqu'á la cuisine pour me faire un café bien puissant. Je manque d'ecraser un poussin qui me passe entre les pates. La journée va etre longue. Ce soir on prend le bateau pour Iquitos. Il passe entre 22h et 5h nous informe avec un grand sourire la bonne femme du port. C'est plus une fourchette, c'est un rateau. Bof ok on attendra le bateau au port, y a un petit porche oú ont peu instalelr le hamac.

En ville on croise Democrito, notre guide de la jungle. Il est oisif, il nous propose d'aller voir son pote apiculteur. On accepte, évidement. Lá bas, les abeilles s'emmerdent pas á faire des alveoles bien hexagonales, elles ballancent ca dans la ruche, avec le pollen et un peu de cire de temps en temps. Si ben que pour extraier le miel, suffit d'ouvrir la ruche par le dessus et la secouer á l'envers. Pas contentes les abeilles qu'on secoue leur petit nid d'amour, heureusement, elles ne piquent pas celles-lá. Le miel est exquis et á évidement une quantité de vertus médicinales ! Notre nouveau pote apiculteur est trés prolix, ce qui fait qu'on reste bien 2h a discuter tout en mangeant des fruits du coin et du lait de coco. De toute facon on a le temps car on viens d'apprendre que le bateau passera de 3 á 4h du matin. Le rateau redevient fourchette mais l'horaire pour arrange pas plus que ca.

Un peu avant minuit on quitte nos potes pour se rendre au port. L'electricité est coupé de minuit á 5h, on profite que la route soit encore éclairée. On achete nos billets. Y a le choix entre trois classes. Evidement, avides de plans galére, on prend la troisieme. On s'installe ensuite dans un petit coin du port avec les hamacs. Et lá c'est le drame. La lumiére s'eteint et on arrive pas á dormir, ca gratte de partout, ca pue la mort, des rats sortent de partout, y a meme un couple de cochons énormes qui se met á deambuler. Dégueulasse, ca craint un max, on se fait bouffer par les puces et le moustiques et on peut pas descendre du hamac sinon on de fait bouffer par les rats ! Les minutes passent comem des heures et Eduardo, le bateau, ne pointe son nez que vers 4h30. Entre temps, Maud est devenue extrémement vulgaire au sujet de notre bel environnement. A l'arrivée du bateau, on retrouve nos potes Allemands de la réserve qui ont passé la nuit dans un petit hotel cosi, les salauds !

Le bateau est plein comem un oeuf, enfin la troisieme classe, c'est la zone, des hamacs qui pendent de partout. On est prensque obligé de se mettre á 4 pattes pour avancer. On trouve de justesse un minuscule endroit pour accrocher les notres. Un gars dort en dessous de moi et un autre sur un banc me caresse du coude en dormant... non je suis pas ta femme enfoiré et j'ai sommeil aussi alors caresse quelqu'un d'autre STP ! C'est la galére, le mec du dessus me donne des coups de poing en se retournant en dormant et á 7h, tout le monde se léve pour faire la queu pour le petit dej. Voilá, pour eu le temps de fermer l'oeil et, bien sur, j'ai foutu mon hamac en plein milieu de l'endroit pour faire la queue. Peut eter pour ca que c'etait libre la place...

Au petit dej on a le droit á un bon sandwich de viande agglomérée et une bouillie sucrée, ah ca fait plaisir ! Ca fait 6h que je suis lá dedans et j'en ai un peu marre en fait pour etre poli, encore 48h á tenir, ca va le faire, ca va le faire...

En sortant les boules quies, j'arrive á couvrir le buit infernal du moteur et des enfants qui hurlent. J'ai aussi l'occasion de mettre mon hamac dans un lieu un peu mieux... mais vu que je l'attache un peu haut, une famille viens s'installer en dessous ...! ahhhhh! Lá ils vont me faire craquer si ils continuent ! Un petit tour sur le pont á l'avant du bateau pour prendre l'air. Une vingtaine de vache est parquée lá bas. J'apprendrait plus tard que c'est en quelques sorte le frigo du bateau. Un gars prend un vache dans le troupeau et la découpe en 6 gros morceau et l'emmene á la cuisine. Ce midi c'est boeuf ! Ce soir aussi. Beurk. De retour dans mon hamac, je commence á presque m'endormir quand une mama me réveille de sa douce voix pour que je lui joue un air d'accordeon. J'hesite á lui cracher á la gueule mais bon, je relativise, je cherchais l'aventure, ben voilá. Du coup je me refait la scene de Titanic dans la cale avec les 3eme classe.


Plus tard, je rencontre Rose, enfin son homologue masculin, Ludo de son prénom. Un francais en premiere classe, logé dans une cabine du troisiéme pont. J'arrive a me faire inviter dans son petit paradis, je passerai la reste du voyage lá haut du coup. Je remet une session accordéon lá haut. Ludo a un pote qui joue de la brosse á cheveux. Il joue aussi de la brosse á chiotte mais ca prend plus de place alors pour le moment c'est brosse á cheveux... On demande un carton á un matelot et c'est parti pour un petit concert. On croirait pas comme ca mais ca rend super un brosse a cheveux contre un carton. L'accordeon avec ca et ca fait un groupe d'un nouveau genre. Les passagers font des grands yeux de voir cette paire de gringo jouer de la musette, du blues et de la jungle avec ces instruments inconnus mais on a un bon public. On se marre comme des baleines et c'est déjá pas mal. Un peu plus tard on apprend que le bateau a de l'avance et va arriver demain matin, soit 24h avant... J'y comprend plus rien, en avance ?? et pas qu'un peu. Je comprendrais jamais, qu'importe...
On est á Iquitos, sur la terre ferme et ce soir on dort meme dans un lit !

L'ayawasca est une liane du coin. Elle a des vertues assez exeptionnelles, magiques même. Le shaman est exactement comme je l'imaginais : un petit vieux tout mignon, plus qu'un oeil malicieux en fonction, un bandeau dans les cheveux et un sourire édenté. Sa maison est sans électricité et presque completement vide. On est un peu en retard sur la ceremonie alors il pose rapidement la bouteille de décoction déjà préparée dans la journée sur une planche en bois. A côté deux litres d'alcool de canne, une dixaine de cigarettes locales et un espece d'eventail en palme, rien de plus. Juan, son pote le moto-taxiste et un autre collegue assistent à la ceremonie.

Le shaman prépare d'abord une pipe spéciale pour chasser les mauvais esprits. Il commence à chanter des trucs mystique. Sur chacun de nous, il nous souffle la fumée dans les cheveux, dans le dos et sur le torse. C'est parti. Il bénit le mélange à sa manière et me tend un verre. Evidement c'est dégueulasse. L'effet arrive dans 30 min ou 1 h environ. Il est 10h du soir et on en a jusque au moins 2 ou 3h du mat. Je suis déjà claqué de la journée, j'espere que je vais pas m'endormir avant.

Tout le monde qu'on connais qui a pris ce truc a vomi tripes et boyaux avec souvent une chiasse d'enfer. Pas nous, je sais pas encore ce qui va m'arriver... heureusement.

Pour la suite, c'est plus a raconter de vive voix donc je m'arrete là, désolé pour les curieux.

Demain on part pour Iquitos, enfin, le bateau passe entre 20h et 4h du mat, le pérou quoi... A bientôt !

Après 10h de bateau tout pourri vers lagunas, seuls touristes à bord dans une enfilade de hamacs on arrive à bon port.







Ca respire la serenité ici.

Notre nouveau pote guide Juan nous a acconpagné et nous emmene à l'agence, tout est bien organisé dit-donc. J'apprend assez vite que notre pote Juan se prend une bonne comission sur le tour, salaud, j'aurai du m'en douter... Moi qui m'étais juré de plus jamais prendre de tour. Mais pas le choix pour entrer dans la réserve. A pars ca, tout se passe vraiment bien, on est deux et on a deux guide, un chacun ! Le voyage se passe principalement en canoé, à bivouaquer à la one again sur la terre battue. Sur la route, on croise une bonne quantité de singes en tout genre. Surtout le paresseux, vu qu'il a pas le temps de se barrer en nous voyant ! Pour ce premier jour, on coupe d'un périvien et d'une americaine nous tiens compagnie. L'americaine est fidèle à mes plus mauvais clichés. Du genre à rire à ses propres blagues pourries, à parler le plus fort possible pour faire fuire le plus d'animaux possible et à faire couler le canoe qd elel monte dedans, ceci sans s'exuser et en souriant comme une c***e en restant assise dans le canoé au fond de l'eau... Ah ces ricains ! Bon, elle se couche tôt ce soir, enfin un peu de calme, un peu plus tard, on part poser les filets pour le petit dej de demain.

Au matin on a 7 ou 8 bons gros poissons. Avec des bonnes bananes cuites ca fait un petit dej de champion ! Le lendemein on quitte avec joie le couple et on croise sur le chemin 4 allemands bien plus sympa. Sur la route, on voit de justesse un aligator qui saute de son perchoir pour se cacher dans les branchages. Un peu plus loin c'est un dauphin qui fait surface, je savais même pas que ca existait dans la jungle ! Le guide vient de fabriquer uen petit canne a pêche pour pêcher du pirana, mais trois heures plus tard, bredouille, je jette l'eponge. Au campement, trois dauphins s'approchent. Je me jette à l'eau pour nager avec eux. J'ai un peu peur qd même, je sais pas si ils sont aussi sympa que ceux qu'on voit dans les films de walt disney. Je passerai un petit quart d'heure avec eux sans me faire croquer, au contraire, ils jouent autour de moi, un super moment !

Le lendemin les filets sont un peu moins remplis mais ca permet qd même de se faire un bon petit dej. On pars ensuite fait un petit tour de 3h a pied dans la jungle. Malheureusement, on ne verra ni anaconda, ni boa constructor, ni même d'araignées géantes, remboursez ! Non on en a profité pour apprendre toutes les vertues médicinales des arbres qui nous entourent. De celui qui cicatrise, à celui qui rend amoureux, en passant par celui qui fait acoucher sans douleur et même celui qui libère de la malchance pour la refiler à quelqu'un d'autre ! Tout un programme ! Un peu plus loin on croise une fourmilière de 5m de diametre, ce sont des fourmis geants qui bouffent tous les arbres à côté. Leur reine, devinez quoi... C'est un serpent, à deux têtes SVP !!! on le verra pas mais on aura confirmation que c'est pas des conneries ! On apprend aussi que qd le puma chasse une proie, il peut la porter avec ses deux pates de devant, en baluchon, et marcher comme un humain sur ses pates de derriere... plus rien nous étonne. Dernière nuit dans une belle cabane sur pilotis poru un retour sur la pluie, à ramer à contre courant jusqu'à l'entrée du parc, mort creuvé. Du bon souvenir, c'est clair.


Ce soir on prend un remede du coin, l'ayawasca, un truc qui fait ressortir les peurs pour les exhorter soit-disait. On va faire ça avec un shaman (enfin un medico comme ils disent ici). Maud a vraiment envie et elel veux pas le faire seules, bon c'est parti. Dans quoi je m'embarque ?

Aprés une derniére nuit a Arequipa chez Bruno le médico, on quitte profe (masa) et Alexa qui montent sur Lima. Nous on a décidé de partir vers Puno au lago Titicaca pour remonter par la sierra via ayacucho. Mais au terminal on se dit que, bof, c'est pas la bonne saison, qu'il pleut des cornes lá-bas, alors que sur les plages c'est le grand soleil et puis c'est sur la route de la selva (jungle) alors go, on change tout et on part pour Lima oú on retrouvera Alexa ! La séparation n'aurai pas été trop longue en fait. On dépose quelques affaires chez un ami de maud qui dans le quartier trés hype de Lima et on repart le soir mëme pour Trujillo.

On restera en fait une semaine lá-bas, enre visite des sites Moche et Chimú, farniente sur la plage et soirées agitées avec les surfeurs.

Au cours d'une trés mauvaise derniere soirée, Tifenn décide de continuer en solo son voyage. Ca pleure de tout cötés, mais bon, on se reverra en France au final. Je continue donc avec Maud vers la selva et faisant un petit crochet par l'equateur pour renouveller les passeports. On restera 3 jours dans ce beau pays pour visiter un petit havre de paix oú les gens vivent tous au moins 100 années. Petite trek á la one again prés du parc national.

Aprés ca se complique, il y a une petite frontiére au sud de Vilcabamba mais personen ne sait vraiment comme ca se passe par la bas. Evidement ca a l'air plus cours sur la carte. On trace donc mais c'est la pleine montagne la bas et les virages sont au rendez vous, On pensait arriver á la frontiere en quelques heures, ca sera en fait 10h plus tard qu'on entrera au perú, plus 5 nouvelles heure pour trouver un hotel dans un bled péruvien. Heureusement la région en magnifique, luxuriante. C'est de lá que se produit la majorité du café péruvien.

Evidement pas un touriste dans les parages, c'est la basse saison et la région n'est pas des plus visitées, dommage pour eux. Le lendemain, á peine digérées nos 15 h de bus de la veille, on chope un bus de justesse pour Tarapoto, dans la jungle et encore 10h de bus.


Cette fois ca tourne encore plus et le bus se transforme en quelques heures en receplacle a vomi. Pour couronner le tout, on nous dit qu'un bus s'est crashé y a 5 jours. Effectivement, il est bien 50m plus bas dans la riviere, ouf on arrive vivant.

A Tarapoto il nous reste encore 3h jusqu'à Yurimaguas. Tout de suite, l'ambiance est tendue dans cette ville. Ca sent l'embrouille à plein nez... D'ailleurs un gars nous glisse à l'oreille de faire attention aux chauffeurs de moto-taxi. On apprends de suite que la route entre ici et yuri est en travaux et n'est ouverte que de nuit, de 19h à 7h. Seuls des petits tacos font la liaison. On trouve tout de suite un taxi qui peux nous prendre mais il manque deux personnes pour partir. On attendra presque 3h ces deux gaillards... En attendant d'autre taxi proposent de nous emmener mais on nous indique que ce sont des taxis pirates, donc sécurité zéro... de toute façon le chauffeur est à moitié ivre donc comme ça c'est réglé ! Une fois le taxi plein, on pars manger un morceau tous ensemble dans un boui boui. On apprend que les dernier passager qui nous a rejoint viens de se faire attaqué au flingue il y a une heure et qu'on lui a piqué toutes ses thunes, il est choqué, on comprend bien... Je sentais bien que cette ville puait le vice. Du coup, tou le monde dans le troquet commence à raconter ses histoire de meurtre, de viol ed toutes ses belles choses qui se passent à Tarapoto. Je propose qu'on se casse, Maud aquiesce.

Evidement, on nous a raconté qu'on peut se faure assallir sur la route, ce qui me maintient évidement bien éveillé mais on passera sans pb, ouf. A yurimaguas, on arrive à 3h du mat. Même les hommes se prostituent ici, faut le voir pour le croire. Mais à part ça, l'ambiance est bien plus cool ici. Bon, vu que tous les hotels sont complets, on trouve à la fin un truc dégueulasse à 5 soles par tête. Ca pue la pisse et la sueur mais on peu un peu se reposer. Un peu oui, car en se couchant vers 4h on se fait reveillé à 7 part un fou qui casse un mur dans la chambre d'à côté, et les gosses qui hurlent dans le couloir.

On fini par trouver un peu d'energie pour changer d'hotel, la tête comme une pasteque. Pas le temps de se recoucher, on doit preparer notre voyage pour Iquitos : trois jours de bateau dans la jungle, faut ramener son hamac pour dormir. On achete du tissus pour le sac a viande et on emmene le tous à coudre chez une petite vieille.




En attendant, on va au marché acheter un peu de bouffe et d'eau... Bien sur, la couture des sacs à viande prend un peu plus temps que prévu et on loupe le bateau de 5 minutes. Le prochain est dans 2 jours évidement ! Bon, le moto taxi qui nous a emmené à un pote qui est guide et qui connait Lagunas, un bled à 10h en bateau, sur la route d'Iquitos, où il y a un parc naturel qui envoie du gros. On apprend que c'est deux fois moins cher que vers Iquitos et que c'est deux fois plus beau : heureusement qu'on a loupé la bateau du coup. On pars demain pour 4 jours dans la jungle, waou !

Voilà, l'appartement d'arequipa à été vidé. Six mois dedans, bourré de souvenirs. Maintenant c'est le sac à dos qui sera notre maison. On est le 31 et ce soir on changer d'année sur la plage à Camana, à 2h d'Arequipa. On a choisi cet endroit pour pouvoir faire dans la foulée la despedida de nos potes d'Arequipa. A priori, Bruno, Rodo, Tibujon et Daniel sont de la partie. Au final, Rodo va louver son bus, Daniel nous filer un pur lapin et Tibujon se barrer en douce avec la sienne sur une autre plage. Seul Bruno nous suivra. On va pas se dire que c'est à ça qu'on reconnait les vrais amis sinon ça serait un vrai fiasco ! On est 5 et c'est déjà très bien. On passe prendre des bûches qui restent de l'adobada Panpachay et c'est parti. En arrivant, l'ambiance est déjà sur place. On s'installe entre la teuf organisée par Cusqueña et celle d'Arequipeña (les biéres locales), ce qui nous fait déjà la musique.

Pour la tise, on a vidé des fonds de placard de l'appart et ca fait déjà pas mal, dans le lot du mousseux qui restait de noël, du pisco (evidement!) et même du flor de caña 12 ans d'âge monsieur ! L'ambiance est bon enfant : la moitié d'Arequipa est sur la plage en famille. On se fait inviter a faire la queue leu leu et la farandole par n'importe qui. De plus Tifenn m'a offert pour noël un splendide dragon gonflable pour voguer sur le pacifique, alors penser comme je suis heureux !
Pour la bouffe, c'est évidement mariscos (fruits de mer) à toutes les sauces et surtout frits, panés, dans une quantité de graisse industrielle. On fini par s'endormir autour du feu euh se reveiller au petit matin entouré de centaine de gens venus passer le nouvel an, pire que la costa brava... une petite assiete de mariscos pour se remettre de l'affront et retour dans le gaz sur Arequipa. Un nouvel an d'un nouveau genre, original quoi. Demain c'est le grand départ...